L’infographie du lundi : les baisses existent

Photo Davide Ragusa sur Unsplash

C’est lundi, c’est ravioli.

Sur notre blog, le lundi, c’est le jour de l’infographie.

Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser aux placements à risque, et au fait qu’un investisseur exposé à certaines classes d’actifs à risque peut rester durablement dans le rouge.

L’infographie ci-dessus permet de visualiser les plus longues périodes de baisse (Drawdown) de 4 types d’instruments financiers depuis 1970.

Les performance sont en dollars et tiennent compte du réinvestissement des revenus (dividendes pour les actions, coupons pour les obligations).

  • Les actions Etats-Unis (US equities)
  • Les actions globales (Global Equities), c’est-à-dire les actions hors Etats-Unis
  • Les obligations d’Etat des Etats-Unis (US treasuries)
  • Les sociétés foncières cotées aux Etats-Unis (US REITs)

Les actions sont les véhicules les plus risquées, les obligations d’Etat des Etats-Unis sont réputées comme étant très sûres.

Sans surprise, on voit que ce sont les obligations qui ont connu la plus courte période de baisse parmi les 4 instruments financiers : elle a été inférieure à 36 mois. La baisse maximum est également la plus faible (inférieure à 10%).

Pour les actions, le voyage a été moins confortable : la baisse maximum des actions Etats-Unis et globales a été beaucoup plus élevée (supérieure à 40%) et surtout, elle a duré beaucoup plus longtemps (près de 72 mois, soit 5 ans, pour les actions globales, plus encore pour les actions Etats-Unis).

La palme de la plus forte baisse revient aux foncières cotées (presque 70%), et il a fallu près de 5 ans pour revenir en territoire positif.

Notons que les actions Etats-Unis et les actions Globales sont très diversifiées, contrairement au secteur des foncières cotées, qui par définition ne l’est pas. Un secteur d’activité peut être fortement et durablement impacté par un phénomène économique ou politique.

On le voit, une baisse, ça peut durer longtemps. Très longtemps même. Ce qui peut être très inconfortable.

Si l’on consulte la valorisation de son portefeuille fréquemment1, supporter de voir du rouge pendant 5 ou 6 ans requière de la patience. Tous les investisseurs n’en ont pas nécessairement.

Avant de vous exposer à des actifs à risque, étudiez-en la performance passée, et notamment les périodes de baisse. Car des baisses, il y en aura toujours.

Si la perspective d’être pendant 6 ans dans le rouge avec un placement en actions ne vous convient pas, peut-être qu’il ne faut pas vous exposer aux actions.

Pour s’exposer à des actifs à risque (actions ou obligations), nous recommandons des véhicules d’investissement très diversifiés. Par défaut, la meilleure solution est souvent un fonds indiciel à bas coûts.

Les baisses existent, elles peuvent être fortes et durer longtemps, mais ne sont pas éternelles.

Et sur longue durée, jusqu’à ce jour, la performance des actifs risqués a été très supérieure à celle des liquidités2.

Et pour la bonne bouche, comme c’est bientôt Noël, une seconde infographie, dans laquelle Joachim Klement a ajouté une autre classe d’actifs, dont il est souvent question aujourd’hui : l’or.

L’or physique, pas les mines d’or cotées en bourse (Gold, en rouge).

Une baisse maximum de 60%, qui a duré plus de 312 mois.

312 mois, ça fait 26 ans.

Cette infographie du lundi est extraite de l’excellente newsletter quotidienne de Joachim Klement, CFA. Vous pouvez vous abonner gratuitement à Klement on investing ici (c’est en anglais).

  1. Ce que nous déconseillons formellement.
  2. Voir ici notre infographie du lundi consacrée à ce sujet.

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