L’infographie du lundi : l’Arlésienne de l’ESG

Photo Davide Ragusa sur Unsplash

C’est lundi, c’est ravioli.

Sur notre blog, le lundi, c’est le jour de l’infographie.

Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à l’approche ESG en matière de placement. ESG pour Environnement, Social, Gouvernance. Ce que qualifie parfois génériquement de finance durable. Et qu’on appelle aussi l’investissement socialement responsable (ISR).

En nous appuyant sur une étude réalisée pour le compte de BNP Paribas Asset Management dans 5 pays européens, l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie et les Pays-Bas1.

L’ESG, on en parle beaucoup, mais on le voit finalement encore assez peu dans les portefeuilles des investisseurs privés, comme l’Arlésienne de Bizet.

Source : BNP Paribas AM

Dans les 5 pays, les niveaux de connaissance de l’ISR sont très hétérogènes : assez élevés en Italie (69% des répondants connaissent l’ISR) et en France (56%), plus bas en Belgique (47%) et en Allemagne (45%), et très bas aux Pays-Bas (30%).

En revanche, le pourcentage de répondants détenant des placements ISR est uniformément très bas : entre 7 et 5%.

Mais les investisseurs privés se disent prêts à sauter le pas prochainement et à investir une petite partie de leur portefeuille dans des produits de placement ISR : c’est le cas de 57% des Français.

Que faudrait-il donc pour qu’ils franchissent le Rubicon ?

Tout d’abord, ils ne sont que 35% à être d’accord avec l’affirmation que l’ISR a un impact positif sur la société.

Et surtout, ils ne sont que 21% à être d’accord avec l’affirmation que l’ISR offre des rendements équivalents à ceux des investissements traditionnels.

Ils veulent donc être convaincus, ce qui semble tout à fait légitime.

Il va pour cela falloir apporter des preuves convaincantes et audibles par une population non spécialiste.

Les personnes interrogées ont déclaré avoir entendu parler de l’ISR principalement via les médias (59% des répondants français), et plus marginalement par leur conseiller financier, dont on suppose qu’il s’agit surtout de leur conseiller bancaire (34% des répondants français).

Or, ils estiment que la source la plus appropriée pour les informer sur l’ISR, c’est leur conseiller financier (pour 58% des répondants français), les médias venant loin derrière (9%).

Encore un grand chantier d’éducation financière, auquel nous allons essayer de contribuer régulièrement.

Le rapport de BNP Paribas Asset Management peut être téléchargé ici.

  1. L’étude a été réalisée par Kantar TNS qui a interrogé 5000 personnes de plus de 18 ans (1000 dans chacun des 5 pays) détenant au moins 50 000 € d’épargne. Les personnes interrogées ont indiqué qu’elles prenaient ou influençaient les décisions financières au sein de leur ménage. L’enquête a été menée en même temps que la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de décembre 2018.

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