C’est lundi, c’est ravioli.
Sur notre blog, le lundi, c’est le jour de l’infographie.
Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.
Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la performance des secteurs de l’indice MSCI World en 2019 et essayer de répondre à la question : faut-il faire des paris sectoriels ?
A fin décembre 2019, l’indice MSCI World comportait 1646 actions de grandes et moyennes capitalisations et couvrait 23 marchés développés.
D’après MSCI, il représente environ 85% de la capitalisation boursière (pondérée par le flottant, le flottant étant la part considérée comme accessible aux investisseurs) mondiale.
Les actions qui le composent sont toutes affectées à un secteur d’activité parmi les 11 répertoriés au sein de la classification GICS.
GICS (Global Industry Classification Standard) est une liste de secteurs d’activité conçue et maintenue depuis 1999 par MSCI et S&P Dow Jones Indices.
Voici les 11 secteurs, par ordre d’apparition dans l’infographie ci-dessus (de gauche à droite)1 :
- Communication services : services de communication
- Consumer discretionary : consommation discrétionnaire
- Consumer staples : biens de consommation de base
- Energy : énergie
- Financials : finance
- Health Care : soins de santé
- Industrials : industrie
- Information Technology : technologies de l’information
- Materials : matériaux
- Real Estate : immobilier
- Utilities : services aux collectivités
Quand on cherche à battre un indice, on peut utiliser différentes approches. La plus répandue est la sélection de valeurs (stock-picking), qui consiste à choisir des valeurs au sein de l’indice, à en fixer la pondération, à en exclure, ou à s’exposer à des valeurs non présentes dans l’indice.
Une autre approche est sectorielle : si l’on a des convictions très fortes sur un secteur, dont on pense qu’il va faire mieux que l’indice, on peut choisir de s’y exposer via un fonds spécialisé, qu’il soit géré activement ou indiciel.
L’infographie ci-dessus indique la différence de performance entre le MSCI World et chacun des 11 secteurs (en bleu pour 2019, en orange pour le 4ème trimestre 2019).
L’an dernier, l’indice MSCI World a enregistré une performance de 28,40% (en dollar, dividendes bruts réinvestis).
Sur les 11 secteurs qui le composent, deux ont enregistré une performance supérieure : celui des technologies de l’information, avec une performance excédentaire de 20 points de pourcentage (soit une performance de plus de 48%) ; et celui de l’industrie, avec une minuscule performance excédentaire (soit une performance à peu près égale à celle du MSCI World).
Les 9 autres secteurs ont tous enregistré des performances inférieures à celles du MSCI World. La plus mauvaise performance relative, celle du secteur Energie, y a été inférieure de plus de 15 points de pourcentage (soit une performance d’environ 13%).
A posteriori, il est aisé d’expliquer très rationnellement pourquoi tel secteur a fait mieux que l’indice. Mais il nous semble terriblement difficile d’identifier à l’avance les secteurs qui vous surperformer.
Plutôt que de se livrer à cet exercice vain, nous recommandons par défaut de s’exposer de la façon la plus diversifiée possible aux différentes classes d’actifs retenues pour votre portefeuille, en minimisant les frais.
Nous suggérons un exercice : prenez la liste des 11 secteurs GICS et établissez un classement pour 2020. Notez ce classement quelque part et comparez-le aux résultats 2020 en début d’année prochaine.
Plus d’informations sur la classification GICS en anglais ici, sur le site de MSCI.
L’infographie du lundi est extraite d’un post de Waman Virgaonkar et Hitendra Varsani paru sur le blog de MSCI : Factors in Focus: Will 2020 vision sharpen exposures?