L’infographie du lundi : la finance responsable, combien de divisions ?

Photo Davide Ragusa sur Unsplash

C’est lundi, c’est ravioli.

Sur notre blog, le lundi, c’est le jour de l’infographie.

Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à l’appétit des épargnants français pour les produits de finance responsable, alors que la Semaine de la Finance Responsable va avoir lieu du 26 septembre au 4 octobre sur le thème de la biodiversité.

A Pierre Laval qui lui demandait en 1935 de respecter les libertés religieuses en Union Soviétique, Staline aurait répondu : « Le Pape, combien de divisions ? »

Alors qu’on entend de plus en plus parler de finance responsable, combien de divisions la finance responsable peut-elle aligner dans le grand public en France ?

Le quotidien Les Echos nous a récemment fourni la réponse dans un article de Samir Touzani : pas beaucoup.

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L’infographie du lundi : le triomphe de la gestion indicielle

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Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à l’inexorable marche en avant de la gestion indicielle. Cette dernière vient en effet de dépasser la gestion active en termes d’encours pour les actions Etats-Unis.

Source : Bloomberg

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L’infographie du lundi : actions en direct ou fonds ?

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C’est lundi, c’est ravioli.

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Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la question de savoir s’il vaut mieux investir en actions en direct, ou bien s’exposer aux marchés actions via des fonds.

Car enfin, les actions, c’est bien tentant : le cours de l’action Amazon ne s’est-il pas apprécié de 93862%1 entre le 15 mai 1997, date de son entrée en bourse, et le 5 septembre 2019 ? Pourquoi pas moi2 ?

Vanguard, le deuxième plus grand gérant de fonds au monde en termes d’actifs gérés, va nous aider à identifier les avantages et les inconvénients des deux approches.

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Tu ne cacheras rien

Jeremy Bentham (1748-1832) était un philosophe anglais. Il a créé le concept de panoptique, une prison permettant aux gardiens d’observer à tout instant les faits et gestes des détenus.

A l’ère des réseaux sociaux tout-puissants, le panoptique de Bentham a fini par triompher : tu ne cacheras rien ! Tu nous diras tout ! On veut savoir !

L’investisseur aussi. Il faut dire qu’il a été échaudé par la crise financière de 2008 et par les produits toxiques ayant contaminé certains produits d’investissement et les bilans des institutions financières. Il garde en mémoire la suspension des transactions sur les produits contaminés (le « gating ») et la création de véhicules illiquides pour cantonner les actifs toxiques (les « side pockets »).

Plus jamais ça. Le régulateur a régulé, le législateur a légiféré. Le système financier est beaucoup plus ré-si-lient.

Mais voilà, l’investisseur n’a pas changé : plus de 10 ans après la crise, il veut à la fois de la performance, de la transparence et de la liquidité. Et surtout de la performance.

Et vlan. Coup sur coup, deux stars de la gestion font les gros titres : Neil Woodford au Royaume-Uni, le roi de la gestion actions, le « Warren Buffett d’Oxford », et H2O Asset Management, la grande réussite de la gestion de performance absolue sans contraintes, symbolisée par son co-fondateur Bruno Crastes.

Neil Woodford avait pris dans ses fonds (notamment dans Woodford Equity Income) des positions très contrariantes dont nombre se sont avérées désastreuses. Il avait également investi dans des actions non cotées, à hauteur du maximum autorisé, soit 10% de l’actif. La combinaison des baisses des ses grosses positions en titres cotés et de rachats massifs a amené le poids des actions non cotées à un niveau tellement élevé que l’administrateur d’Equity Income a pris la décision de suspendre toute transaction début juin. Coucou, revoilà les « gates ».

Si la dérive au fil du temps du portefeuille Equity Income était visible (de moins en moins de grandes valeurs liquides, de plus en plus de moyennes et petites valeurs cotées qui l’étaient beaucoup moins), le poids des valeurs non cotées était en revanche masqué par différents subterfuges.

Depuis, c’est la curée au Royaume-Uni, où la presse se déchaîne contre Woodford et son principal distributeur, Hargreaves Lansdown, qui n’a sorti Woodford Equity Income de sa liste de fonds favoris que le jour de la suspension des transactions.

H2O AM, c’est une autre histoire : a priori, tous les ratios réglementaires ont été respectés. C’est un article de FT Alphaville a mis le feu aux poudres le 18 juin, en détaillant les investissements de plusieurs des fonds dans des obligations très peu liquides émises par des sociétés détenues par un financier allemand à la réputation controversée, Lars Windhorst.

Qu’importe le faible poids de ces obligations dans les portefeuilles, la simple mention de l’existence de positions peu liquides dans les portefeuilles, et la très mauvaise communication de H2O AM au début de l’affaire, ont entraîné des ventes massives de la part des investisseurs, estimées à 8 milliards d’euros. Ce n’est pas rien pour une société qui gérait environ 30 milliards avant le 18 juin.

H2O AM a fait face à ces rachats massifs en activant (vraisemblablement, la société n’a pas l’obligation de le confirmer) le mécanisme du « swing pricing », qui consiste à faire payer les actionnaires qui vendent pour ne pas pénaliser ceux qui restent.

Woodford et H2O AM ont bâti leur succès sur des performances remarquables. Les investisseurs ont acheté la performance passée. Elle est restée anormalement remarquable chez H2O AM, elle est rapidement devenue exécrable chez Woodford.

Woodford n’a pas été transparent, il a dissimulé ses positions illiquides et il va tout perdre. H2O AM n’a pas été assez transparent et a perdu plus de 20% de ses encours.

Un proverbe anglais dit à peu près ceci : la lumière du soleil est le meilleur des désinfectants.

Gérants, soyez transparents.

Cet article est paru initialement dans le numéro de septembre 2019 de Gestion de Fortune

Illustration : Plan of the Panopticon – The works of Jeremy Bentham vol. IV, 172-3.

L’infographie du lundi : connais ta peur

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Aujourd’hui, nous allons nous intéresser aux peurs des investisseurs. Oui, aux peurs.

De même qu’il y a la peur du noir, la peur des araignées, la peur de la maladie, il existe une peur d’exposer son épargne aux marchés financiers, et particulièrement aux marchés actions. Car ces marchés peuvent beaucoup baisser et l’on peut même tout perdre si l’on tombe sur un Madoff1.

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L’infographie du lundi : prédire la performance future des fonds

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Aujourd’hui, nous allons nous intéresser aux frais des fonds. Nous avons vu la semaine prochaine que les investisseurs utilisant des fonds chers commettaient des erreurs dans le timing d’achat et de vente qui leur coûtaient plus de performance que les investisseurs utilisant des fonds peu chers.

Nous avons tous lu ceci dans la communication promotionnelle sur les fonds :

La performance passée ne préjuge pas de la performance future, les performances ne sont pas constantes dans le temps.

 

Et pourtant, nombre de conseillers et d’investisseurs achètent la seule performance passée.

Vanguard, le deuxième plus gros gérant d’actifs au monde, s’est récemment intéressé aux données susceptibles d’aider à prédire la performance future des fonds, afin notamment de vérifier si la (bonne) performance passée permettait de prédire la (bonne) performance future.

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L’infographie du lundi : la chasse aux frais tu feras

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C’est lundi, c’est ravioli.

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Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à l’impact des frais sur la performance des produits de placement, thème dont nous parlons régulièrement ici.

On sait que les frais viennent en déduction de la performance qui revient aux investisseurs. Toutes choses égales par ailleurs, plus les frais sont élevés, plus la performance revenant à l’investisseur diminue.

Dans une étude1 conduite une fois par an depuis des années, Morningstar, un spécialiste américain de l’analyse des produits de placement2, calcule la performance moyenne obtenue par les investisseurs.

Elle est généralement inférieure à celle qu’enregistrent les fonds détenus par les investisseurs, en raison des choix de timing d’achat et de vente de ces derniers, généralement peu judicieux.3

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L’infographie du lundi : c’est la tempête, as-tu des obligations d’Etat ?

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Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au rôle que jouent les obligations d’Etat dans un portefeuille diversifié.

Nous avons vu il y a deux semaines que certains investisseurs étaient prêts à payer pour prêter de l’argent à certains Etats.

Mais les obligations d’Etat1 ont d’autres vertus : elles servent de refuge quand les marchés actions baissent fortement.

C’est ce qu’illustre notre infographie du lundi que nous devons à BlackRock, le plus gros gérant d’actifs au monde.

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L’infographie du lundi : humains, trop humains

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C’est lundi, c’est ravioli.

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Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à nos travers en tant qu’investisseurs : après tout, nous ne sommes jamais que des humains, faillibles car soumis à de nombreux biais.

C’est ce que montre depuis des années une étude réalisée aux Etats-Unis par la société Dalbar, qui calcule la performance moyenne réalisée par les investisseurs et la compare à celle des produits eux-mêmes, commentée par Jeff Sommer du New York Times.

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L’infographie du lundi : payer pour prêter

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C’est lundi, c’est ravioli.

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Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à ces obligations étonnantes, pour lesquelles les prêteurs paient les emprunteurs.

Payer pour prêter, comment c’est possible ?

Nous allons le découvrir avec une infographie de l’agence de presse Bloomberg.

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