L’infographie du lundi : que faire dans la baisse ?

Photo Davide Ragusa sur Unsplash

C’est lundi, c’est ravioli.

Sur notre blog, le lundi, c’est le jour de l’infographie.

Parce qu’une bonne illustration permet de comprendre des concepts parfois plus difficiles à expliquer avec des mots.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un sujet d’actualité, même si ce n’est pas du tout la raison d’être de cette rubrique : que faire dans la baisse ?

Car on l’avait un peu oublié depuis 2009, mais les marchés actions ne font pas que monter. Il leur arrive de baisser. Beaucoup. Longtemps.

Coronavirus, mesures de confinement à l’échelle de régions entières, chute de l’activité économique, effondrement des cours du pétrole, baisses importantes et brutales des marchés d’actions.

Alors, on panique et on vend tout ?

Tout vendre, c’est facile.

Mais que se passe-t-il une fois qu’on a vendu ? Comment décide-t-on de rentrer de nouveau sur le marché ? Selon quels critères ?

La société de gestion américaine Vanguard, qui est la deuxième au monde en termes d’actifs gérés, s’est intéressée à la forte baisse des marchés actions au dernier trimestre 2018.

Elle avait considéré un portefeuille1 (ligne bleue dans l’infographie ci-dessus) valorisé 1 million de dollars le 1er novembre 2018, initialement composé de 60% d’actions et de 40% d’obligations, très classique aux Etats-Unis, puis envisagé 4 scénarios en fonction des réactions possibles à la baisse :

  1. L’investisseur ne fait rien.
  2. L’investisseur vend l’intégralité du portefeuille au plus bas, à savoir le jour de bourse suivant Noël 2018, et reste en cash (en rouge dans l’infographie).
  3. L’investisseur vend l’intégralité du portefeuille le 31 décembre 2018 et reste en cash (en vert dans l’infographie) .
  4. L’investisseur vend l’intégralité du portefeuille au plus bas, à savoir le jour de bourse suivant Noël 2018, et réinvestit le 2 janvier 2019 (en violet dans l’infographie).

Résultat dans la configuration de marché de l’époque2 : c’est l’investisseur qui n’a pas vendu qui s’en sort le mieux le 28 février 2019. La valorisation de son portefeuille est supérieure à 1 million de dollars.

Celui qui a vendu et racheté quelques jours après a manqué une partie de la hausse et la valorisation de son portefeuille est inférieure à celle du portefeuille resté inchangé.

Ceux qui ont vendu et sont restés en cash ont les valorisations les plus basses.

Le passé ne se répète jamais à l’identique sur les marchés financiers. Rien ne dit que la baisse actuelle suivra la même voie que celle de fin 2018. Peut-être qu’elle sera beaucoup plus longue. Ou pas.

Personne ne le sait.

Si votre allocation d’actifs avant la baisse était en phase avec votre tolérance au risque et votre objectif d’investissement, mieux vaut ne pas céder à la panique dans la baisse actuelle.

Car s’il est très facile de tout vendre, il est extrêmement difficile de revenir sur le marché.

C’est le conseil de Vanguard à ses clients : gardez le cap (stay the course), car l’abandonner peut s’avérer très coûteux.

Cette infographie du lundi est extraite d’un document de Vanguard destiné aux conseillers financiers aux Etats-Unis, accessible ici (en anglais).

  1. Ce portefeuille fictif est composé d’indices actions et obligataires. Il n’est pas possible d’investir directement dans des indices. On peut s’y exposer via un fonds indiciel, dont la performance sera généralement inférieure à celle de l’indice qu’il réplique en raison des frais.
  2. Une forte reprise des marchés actions avait eu lieu dès le début de l’année 2019.

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